Mende est à ce jour la seule ville de plus de 10 000 habitants en Lozère c’est aussi la préfecture du département. Voilà ce qui explique en partie le choix de McDo de s’implanter dans cette ville… Mais, c’est loin d’être les seules raisons ! La mairie de Mende a pour projet depuis une vingtaine d’années de mettre en place une zone pour accueillir un centre commercial où l’on trouvera, entre autres le premier hypermarché du département. De plus, Mende devrait bientôt voire la RN88 transformée en 2x2 voies, la ville sera donc une éventuelle escale pour les automobilistes qui vont disperser des hydrocarbures entre Lyon et Toulouse, entre la Suisse et l’Espagne… Autoroute, centre commercial… cela constitue déjà un endroit idéal pour implanter un fast-food… D’autant plus que la ville est d’ores et déjà dotée de deux lycées publics, d’un lycée privé, de dix écoles primaires et maternelles, de deux collèges (un privé, un public), d’un IUFM et d’un IUP… : voilà qui rassemble un certains nombres de jeunes et d’enfants et donc une clientèle potentielle pour les fast-food ! De là à imaginer que le McDo qui s’implantera mette en place, comme à Alès, des bus gratuits menant tout droit du lycée au fast-food, il n’y a qu’un pas et nous le franchissons sans crainte d’être taxés de Cassandre ! Après, à vous de voir si les lycéens préfèreront la nourriture servie au self ou la « junk food » attirante et qui rend dépendant… Là dessus, j’ai ma petite idée.
Mende sera donc une ville accueillant centre commercial et fast-food, à la grande joie de son maire, l’UDF ultralibéral Jean-Jacques Delmas qui espère par là voire gonfler le nombre d’habitants…
Par contre, alors que Mende est à la fois préfecture et plus grosse ville du département, il n’y a ni médiathèque, ni scène conventionnée départementale, ni politique culturelle ambitieuse, un seul cinéma avec 3 petites salles et un café-concert qui essaie tant bien que mal de survivre malgré le nombre de bâtons dans les roues qu’on lui met… Monsieur le maire préfère semble t’il subventionner le commerce plutôt que la Culture.
Tant pis, les Mendois et les Lozériens se déplaçant dans la « capitale », entre deux courses à l’hyper d’à côté, iront s’empiffrer de frites et de coca en regardant leurs gosses se faire lobotomiser par les pitreries de Ronald plutôt que d’assister à un spectacle méritant une telle appellation. Quant aux gens qui voudraient habiter en Lozère pour se ressourcer au « vert », si les prix de l’immobilier ne les arrêtent pas, les déchets et panneaux publicitaires de McDo s’en chargeront sûrement.